Hoax Fukushima : le réacteur n°3 rentrerait en Fusion ? - Sfen

Hoax Fukushima : le réacteur n°3 rentrerait en Fusion ?

Publié le 7 janvier 2014 - Mis à jour le 28 septembre 2021

Il est inévitable qu’une catastrophe comme l’accident de Fukushima donne périodiquement naissance à des rumeurs plus ou moins fondées. La dernière qui circule fait état d’une prétendue nouvelle fusion du cœur du réacteur numéro 3, pourtant en arrêt froid depuis décembre 2011, deux ans déjà.A l’origine de cette rumeur, on observe de temps en temps, depuis juillet 2013, des dégagements de vapeur au sommet du bâtiment. On ne voit cette vapeur que certains jours froids et humides, et presque toujours après une pluie. Ces dégagements de vapeur se produisent près des bords de la dalle qui protège la structure de confinement primaire (en forme de poire), dalle qui fait partie de la structure supérieure du bâtiment.  

Il faut noter qu’on n’a détecté aucune modification des mesures effectuées dans le réacteur (température, pression, etc.) ni des mesures effectuées à l’extérieur qui puisse faire soupçonner une anomalie de refroidissement.  Et ces mesures sont effectuées en permanence sept jours sur sept. Comme le montre les données fournies en novembre dernier par l’opérateur Tepco, la température en fond de cuve reste inférieure à 50°C.   

Presque trois ans après l’accident, la chaleur résiduelle au sein du cœur partiellement fondu est devenue si basse qu’il faudrait une très longue interruption de la circulation d’eau de refroidissement pour risquer une deuxième fusion.  

Alors, d’où peut provenir cette vapeur intermittente ?  Tepco donne l’explication suivante : « De l’eau de pluie s’accumule sur les bords du confinement, s’y réchauffe et s’évapore. 

Quand l’air extérieur est froid et humide, cette vapeur se condense en panache visible de petites gouttelettes (comme un brouillard), et c’est ce panache qui émerge de la dalle et devient visible.«  C’est ainsi que certains matins d’hiver nous voyons de la vapeur sortir de notre bouche quand nous respirons : ça ne veut pas dire que nos poumons sont en train de bouillir !  

Par Bertrand Barré