Japon : un consortium se penche sur la construction d’une nouvelle centrale à Aomori
Tepco, Chubu Electric Power Co., Hitachi Ltd et Toshiba Corp. souhaitent créer une coentreprise afin de construire une nouvelle centrale nucléaire pour accueillir un réacteur à eau bouillante (REB), dans la préfecture d’Aomori, au nord de l’île principale d’Honshu.
La nouvelle installation serait placée près de la centrale nucléaire de Tohoku Power Company équipée d’un REB de 1100 MW, à l’arrêt. Depuis l’accident de Fukushima, aucun REB n’a redémarré, en contraste avec les réacteurs à eau pressurisée (REP) de Kansai Electric Power Co. et de Kyushu Electric Power Co. Le Japon compte actuellement neuf réacteurs en service principalement dans le sud du pays et sur le « Japon de l’envers ». La construction de nouveaux réacteurs REB marquerait une étape importante dans le redémarrage du parc nucléaire japonais. Certains REB ont bien reçu le feu vert de l’autorité de sûreté nucléaire (NRA) mais les conditions du redémarrage doivent ensuite être validées par les pouvoirs locaux. Le redémarrage des unités 6 et 7 de la centrale de Kashiwazaki-Kariwa, de Tepco à Niigata, est actuellement en discussion.
En 2017 le mix électrique japonais était composé à 40 % de gaz naturel, 33 % de charbon, 16 % d’énergies renouvelables, 9 % de pétrole et 3 % de nucléaire. Le gouvernement planifie un retour du nucléaire à hauteur de 20 % du mix électrique pour 2030 ainsi qu’une augmentation de la part des énergies renouvelables de 16 à 22 %. La part des énergies fossiles devraient donc passer de 82 % (2017) à 56 % (2030) du mix électrique et passer de 87 % (2017) à 76 % du mix énergétique (1).
(1) Donnée du Ministère du commerce et de l’industrie (METI)