Japon : le nouveau gouvernement est prêt à redémarrer les réacteurs jugés sûrs
Le nouveau ministre japonais de l’Industrie, Toshimitsu Motegi a déclaré le 27 décembre, se conformant à la position affichée par le Premier ministre, Shinzo Abe, que le gouvernement allait relancer les réacteurs nucléaires qui seraient jugés sûrs par l’autorité indépendante de régulation nucléaire.
Sur les 50 réacteurs que compte le parc nucléaire, 48 sont maintenus à l’arrêt en raison des nouvelles mesures de sécurité exigées depuis l’accident de Fukushima.
De même, en ce qui concerne la poursuite de la construction de réacteurs, la décision sera prise en fonction des études de sûreté effectuées par des spécialistes. Le gouvernement envisage cependant de construire de nouveaux réacteurs nucléaires « différents de ceux construits il y a quarante ans », a déclaré Shinzo Abe à l’occasion d’un déplacement fin décembre sur le site de la centrale Fukushima.
Le Parti Libéral Démocrate (PLD) de Shinzo Abe, qui a remplacé mi-décembre le gouvernement de centre-gauche, conduit par Yoshihiko Noda, juge que le Japon peut difficilement se passer de l’énergie nucléaire pour des raisons économiques et pour réduire sa dépendance aux énergies fossiles, qui sont importées en grande quantité. Parallèlement, le ministre de l’Industrie a promis que les énergies renouvelables seraient utilisées au maximum de même que devront être poursuivies, autant que possible, les économies d’énergie.
Shinzo Abe avait fait savoir avant son élection qu’il accepterait le redémarrage des réacteurs jugés sûrs par l’Autorité de régulation. Le PLD, formation de droite, a remporté une très large victoire aux élections législatives anticipées du 16 décembre.