Les Pays-Bas, prêts à construire deux nouveaux réacteurs de forte puissance
Les Pays-Bas prévoient la construction de deux nouveaux réacteurs nucléaires avec un premier béton en 2028 et une mise en service en 2035. Ces deux unités pourraient représenter de 9 à 13 % de la production électrique du pays.
Le regain d’intérêt pour le nucléaire se confirme et s’amplifie que ce soit au niveau mondial ou européen. En effet, outre la Pologne, la République tchèque et le Royaume-Uni, le gouvernement des Pays-Bas souhaite construire de nouveaux réacteurs près de l’unique centrale nucléaire du pays, Borssele. Des unités qui aideront le pays à réduire peu à peu le gaz dans le mix électrique alors que celui-ci représentait une part de 51 % des 114 TWh produits en 2018. Le charbon représentait la même année 26 % du mix, l’éolien 9 % et le nucléaire 3 %. L’import net d’électricité était de 8 TWh (27 TWh d’imports contre 19 TWh d’export).
Une montée en puissance du socle nucléaire
Le pays s’interroge depuis plusieurs années sur la nécessité de construire de nouvelles capacités nucléaires. Depuis la fermeture de l’ancienne centrale nucléaire de Dodewaard en 1997, les Pays-Bas ne comptent qu’un seul réacteur de 500 MW à Borssele, mis en service en 1973. Son arrêt définitif est aujourd’hui programmé pour 2033 soit après 60 ans d’exploitation (AIE, 2020). Mais le gouvernement a annoncé étudier le prolongement de cette unité au-delà. La nouvelle centrale nucléaire viendrait prendre place à côté de Borssele. Selon la puissance des réacteurs mis en service – entre 1 000 MWe et 1 650 MWe – les nouvelles unités pourraient représenter jusqu’à 13 % de la production d’électricité.
« Le gouvernement souhaite prendre une décision finale sur le lieu d’implantation, la technologie, le financement, le rôle du gouvernement et la procédure d’appel d’offres. Pour cela, diverses études seront menées, notamment sur les impacts environnementaux et sur les modèles de financement possibles. Dans cette procédure, Rotterdam est inclus comme site alternatif », a fait savoir le Gouvernement néerlandais. Le site serait désigné en 2024 au plus tôt. ■