New AREVA soutient les start-up dans un incubateur de l’usine 4.0
Créé par Total, le 1er incubateur corporate de start-up usine 4.0 du monde s’élargit pour sa deuxième édition à cinq autres entreprises, dont New AREVA.
Fort du succès de la 1ère édition de l’incubateur de start-up sur le thème de l’« Usine 4.0 » lancé par Total en 2016, le groupe a souhaité renouveler l’expérience en l’ouvrant à d’autres partenaires industriels, sur une thématique plus resserrée, autour de l’IoT (internet des objets) : les solutions innovantes de mesures industrielles.
Cette démarche d’open innovation vise à détecter les start-up qui répondent concrètement aux besoins opérationnels des métiers, grâce à des solutions de mesures industrielles suffisamment matures. Elle permet aux start-up d’expérimenter directement auprès de ses clients potentiels leur technologie, produit ou service. Ces jeunes pousses bénéficient de la mise en relation avec les industriels partenaires de l’incubateur, et de leurs écosystèmes de start-up. Elles bénéficieront aussi de l’ensemble des partenaires industriels.
Avec la multiplication des capteurs et les évolutions récentes en matière de collecte et de gestion des données, les opérations dans les usines et industries peuvent gagner en efficacité et en performance grâce des solutions de mesures innovantes. Cet appel à projets international se concentre sur la thématique des objets connectés industriels sur 4 cas d’usage :
- La détection acoustique de fuites ou d’anomalies
- Le monitoring de la corrosion
- Les mesures de débit via des instruments non invasifs
- Indicateurs de positions de vannes manuelles
Echanges avec Jean-Luc Delcuvellerie, responsable du programme de transformation digitale du groupe New AREVA.
Qu’attendez-vous de l’incubateur ?
Jean-Luc Delcuvellerie – Un échange avec nos confrères pour partager des besoins similaires car nous sommes dans le même type d’industrie de process (matières premières et énergie) qui est en train de développer fortement les applications de l’industrie 4.0. Or, le marché nucléaire est finalement trop étroit pour espérer trouver des solutions à la fois innovantes et abordables. Avec un marché plus large d’industriels des matières premières et de l’énergie, nous pouvons espérer que ces startups trouveront un marché plus viable, quitte à ce que nous prenions à notre charge l’adaptation aux spécificités du nucléaire. Enfin, nous attendons un élargissement plus international de notre panel de startups innovantes car nous avons jusqu’à ce jour privilégié l’écosystème français et sa filière nucléaire.
Quelles sont les innovations et les applications de l’internet des objets pour les métiers de NA ?
JLD – Nous travaillons depuis plusieurs années sur les réseaux sans fil IoT de type LORA, bien adaptés à nos contraintes industriels (sites industriels avec de fortes épaisseurs des murs de béton interdisant l’usage des réseaux classiques 4G ou même parfois Wifi, contraintes de radioprotection, contraintes de cyber-sécurité, etc..). Cela nous a permis de développer une maîtrise technologique de nouvelles applications de capteurs intelligents et d’objets industriels connectés pour des applications allant de l’aide à l’exploitation et l’optimisation des procédés à la maintenance prédictive et la sécurité des personnels intervenants, ou encore la surveillance de l’environnement.
Crédit Photo : EDF