Les premiers assemblages ATF prêts à être chargés en réacteur
Southern a reçu les premiers assemblages de test fabriqués par Global Nuclear Fuel (GNF) prévus pour être chargés dans Edwin I Hatch-1 (GA) pendant l’arrêt de tranche ayant débuté le 4 février [NDLR : le réacteur a depuis redémarré].
GNF, JV entre GE, Toshiba et Hitachi, a développé dans le cadre du programme du DOE (Département d’Etat à l’Energie) Enhanced Accident-tolerant Fuel (EATF) deux types de crayons : « IronClad » possédant une gaine en alliage Fe-Cr-Al et « ARMOR » utilisant un nouveau revêtement de zirconium. Des chargements sont aussi prévus dans Clinton (Exelon, IL) en 2019.
Les combustibles ATF sont supposés offrir des marges de sûreté supérieures pour les situations accidentelles « beyond design basis » et présenter des avantages économiques. Framatome (avec son combustible dopé Cr et à gaine Cr-Zr) et Westinghouse (avec son combustible EnCore, U3Si2 avec revêtement Cr) sont aussi dans la course avec des premiers tests en réacteur commercial prévus dès 2019.
Le Nuclear Energy Institue (NEI) reste prudent et espère que des retards n’interviendront pas au niveau de la NRC. Ainsi, le planning présenté fin 2017 par le régulateur laisse prévoir que le licensing des combustibles sera terminé mi-2020, une date certainement difficile à tenir. Pour accélérer le processus, le NEI espère que la NRC acceptera de tirer profit des travaux de modélisation-simulation effectués par le DOE sur le sujet.
Un quatrième acteur est en train de prendre de plus en plus d’importance : Lightbridge qui travaille avec Framatome (via leur JV Enfission) et sans financement du DOE (pour le moment en tout cas !), au développement d’un combustible métallique utilisant de l’uranium enrichi (HALEU). Après des résultats techniques plus qu’encourageant et bénéficiant déjà d’un portefeuille de clients très intéressés, la société prévoit un déploiement commercial de son combustible dès 2026.
Cet article est un résumé d’articles parus dans la presse. Il n’engage en aucun cas ni la responsabilité de l’Ambassade de France aux Etats-Unis, ni celle de son Service nucléaire.
Crédit photo : Framatome