D’où provient le ruthénium-106 prélevé dans l’atmosphère ? - Sfen

D’où provient le ruthénium-106 prélevé dans l’atmosphère ?

Publié le 2 janvier 2018 - Mis à jour le 28 septembre 2021
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Du Ruthénium-106 a été détecté fin septembre 2017 dans l’atmosphère, à des niveaux de l’ordre de quelques millibecquerels par mètre cube d’air. Les faibles quantités de cet isotope radioactif proviendraient de Russie.

Détectée fin septembre par l’IRSN, la présence excessive de ruthénium-106 dans l’atmosphère européenne a donné cours à différentes hypothèses, dont celle d’un accident nucléaire entre la Volga et l’Oural. Dans un communiqué publié début décembre, Rosatom a précisé qu’aucun accident n’est à reporter dans l’ensemble de ses installations. Selon les experts, cette présence excessive ne peut être à l’origine d’un accident de centrale, qui impliquerait la détection d’autres éléments, comme du césium. Le complexe nucléaire russe Maïak, pointé du doigt, ne serait donc pas à l’origine de cette présence selon la Russie.

Les experts russes de la commission d’enquête spéciale créée par Rosatom ont avancé début décembre une autre piste, celle de la rentrée dans l’atmosphère d’un satellite dont la désintégration aurait pu conduire au dégagement dans l’air de Ru-106. Cette piste est rejetée par l’IRSN. L’institut français, à l’origine de la découverte, avance l’hypothèse d’un rejet issu d’une installation liée au cycle du combustible nucléaire ou de fabrication de sources radioactives.

La quantité de Ruthénium-106 relevée dans l’atmosphère était 100 à 1 000 fois moins élevée que les niveaux autorisés et n’a présenté aucun risque pour la santé des populations européennes.


Par la rédaction