Réalisation de tests sur les réacteurs à sels fondus au Pays-Bas
Le concept des réacteurs à sels fondus date des années 1950 et était destiné, à l’origine, à l’aviation militaire américaine. Puis les recherches ont été délaissées dans les années 1960 au profit d’autres technologies… sans toutefois être complètement abandonnées. Le 17 septembre, l’exploitant hollandais NRG a annoncé avoir effectué des tests d’irradiations de sels fondus dans son réacteur de recherche à haut flux (HFR), à Petten.
Le combustible, se présente sous la forme d’un mélange de fluorure de thorium (ThF4) et d’uranium, sous forme, UF4. Sous une forme liquide, celui-ci circule en continu dans le cœur du réacteur, puis dans un échangeur où la chaleur est extraite en vue de produire de l’électricité. Le dispositif fonctionne à pression ambiante ce qui limite les besoins de sûreté, et donc les infrastructures. Les sels fondus offrent aussi la possibilité d’utiliser un combustible usé retraité pour fonctionner. Le rechargement du combustible peut se faire sans arrêt du réacteur.
Mais cette technologie présente également des défis à relever. Les recherches menées par NRG visent notamment à documenter la radiolyse des sels et la résistance des matériaux face aux problèmes de corrosion liés à cette technologie. Ces recherches s’inscrivent dans le cadre d’un programme de recherche qui a débuté en 2015.
D’autres pays s’intéressent aux réacteurs à sels fondus comme la Chine avec le Thorium Molten Salt Reactor (TMSR), le Canada avec le Integral Molten Salt Reactor® (IMSR), la Russie avec le Molten Salt Actinide Recycler & Transmuter (MOSART) et les USA avec le Molten chloride fast reactor (MCFR) de TERRAPOWER.