Le risque sismique et les installations nucléaires
Durant la dernière décennie, l’industrie nucléaire a fourni un effort considérable de recherche et développement visant à améliorer la connaissance de l’aléa sismique et celle de la robustesse des installations. Cet effort de recherche, accentué depuis l’accident de Fukushima, est mené en toute transparence et en étroite collaboration avec le monde académique, et place l’industrie nucléaire à la pointe dans la prise en compte des risques sismiques.
Une prise en compte du risque sans équivalent
La maîtrise du risque sismique repose sur la connaissance de l’aléa sismique, qui décrit le niveau de séisme auquel l’installation peut être exposée, et la robustesse de l’installation, qui décrit l’état dans lequel peut la conduire un aléa donné. En France, dans le bâti courant (qui relève de la réglementation « à risque normal ») et les installations relevant du « risque spécial » hors nucléaire (installations classées pour la protection de l’environnement dites « Seveso » et barrages) la donnée de base de l’aléa sismique est le zonage (figure 1), officialisé en 2010 [1]. Ce zonage a été établi sur la base d’une analyse probabiliste de l’aléa sismique, qui consiste à évaluer en chaque point du territoire la probabilité annuelle d’apparition, ou la « période de retour », d’une accélération donnée. Le niveau retenu pour une installation Seveso est celui du bâti courant, multiplié par un coefficient 2,2, correspondant au fait qu’on adopte une période de retour de 5 000 ans, contre 475 ans pour le bâti courant. Pour les barrages il est envisagé de retenir des périodes de retour allant de 475 à 5 000 ans en fonction de la classe. Dans tous les cas, on tient compte des caractéristiques du site, rocheux ou sédiments de qualité et d’épaisseur données, par l’intermédiaire d’un coefficient d’amplification de site.
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