Santé, du contrôle à la thérapie
La radioactivité est de plus en plus utilisée dans le domaine médical et permet de sauver de nombreuses vies.
La médecine nucléaire consiste à injecter au patient des médicaments radio-pharmaceutiques, constitués, soit de radionucléides isolés (comme l’iode 123 pour la glande thyroïde), soit d’un couple constitué d’un radionucléide et d’une molécule « vectrice », laquelle va être attirée vers un organe cible ou tracer une fonction de l’organisme. Le radionucléide-traceur rattaché émet des rayonnements ionisants. Ces rayonnements peuvent être détectés (imagerie, scintigraphie) et permettre de diagnostiquer de nombreuses maladies (ex : Alzheimer). Ils peuvent servir aussi à détruire des cellules cancéreuses (radiothérapie interne).
La France compte 750 médecins et internes spécialistes, actifs dans plus de 200 centres de médecine nucléaire[1]. Un million et demi d’actes de diagnostic ont été réalisés en 2017 grâce à la médecine nucléaire, en croissance de 9 % par an.
En France, près de 50 % des personnes atteintes de cancer sont traitées par radiothérapie (ie plus de 190 000 patients traités chaque année). Les techniques évoluent constamment en optimisant la dose reçue sur tout le volume tumoral et en protégeant au maximum les tissus sains.
Des industriels du nucléaire se dédient à la médecine comme Orano Med qui produit le plomb 212, un radioélément très prometteur pour le traitement de certaines tumeurs, et le CEA avec, entre autres, le projet Jules Horowitz (RJH).
« Parler du nucléaire » : 12 fiches pour tout savoir
Comment est surveillée la santé des mineurs travaillant dans les mines d’uranium à l’étranger ?
• La règlementation française concernant le suivi des travailleurs exposés aux rayonnements ionisants est appliquée dans tous les pays du monde où Orano a des activités d’exploration, d’exploitation ou de surveillance de sites miniers, en particulier en Afrique.
• Le personnel Orano a fait l’objet d’études (cohortes) portant sur les expositions prolongées à de faibles doses. S’agissant des mineurs d’uranium, à ce jour, hormis pour les cancers pulmonaires liés au radon [2], aucune corrélation directe n’a été démontrée entre le travail dans les mines d’uranium et la déclaration d’une maladie de type cancer solide ou leucémie.
Société française de médecine nucléaire (2018)
Gaz radioactif d’origine naturelle