[Série EPR Flamanville] EDF demande à l'ASN l’autorisation de démarrer l'EPR - Sfen

[Série EPR Flamanville] EDF demande à l’ASN l’autorisation de démarrer l’EPR

Publié le 2 septembre 2024

Le 30 août 2024, EDF a déposé sa demande d’autorisation pour provoquer la première réaction en chaîne au cœur du réacteur de l’EPR. Le 57e réacteur du parc nucléaire français s’apprête à entrer dans sa phase de démarrage, dès que l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) lui donnera l’autorisation.

Le début de la vie active d’un réacteur nucléaire est jalonné d’un certain nombre d’étapes. Parmi les plus importantes, on retrouve la première réaction en chaîne, appelée divergence, qui marque concrètement le début de l’activité d’un réacteur. Afin de procéder au démarrage de Flamanville 3, EDF a déposé sa demande d’autorisation à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) le 30 août 2024. L’ASN a besoin d’au moins quatre jours d’instruction pour délivrer son feu vert.

Un démarrage en douceur

Dès cette décision rendue, le réacteur va pouvoir organiser sa montée en puissance. Le réacteur devra en effet après la divergence bénéficier de l’autorisation de l’ASN pour atteindre certains paliers de puissance : 25 % et 80 %. L’objectif d’EDF est bien d’atteindre la pleine puissance d’ici la fin de l’année selon la presse.

 

 

 

Chronologie du démarrage du réacteur EPR de Flamanville

Le 8 mai dernier, EDF a reçu l’opération de charger les 241 assemblages de combustible de l’EPR, une opération inédite en France sur un nouveau réacteur depuis 25 ans qu’EDF a immortalisé en vidéo. Courant juillet, EDF a mené des essais à chaud du réacteur (sans réaction nucléaire à 303°C et 155 bars).

Dans un post sur LinkedIn Alain Morvan, Directeur de projet Flamanville 3, écrit : « Début juillet, le palier d’arrêt à chaud a été atteint, permettant d’initier une nouvelle série d’essais à « chaud ». D’abord, le circuit primaire a été conditionné chimiquement puis sera mis en hydrogène. Une séquence d’essais de fonctionnement des grappes de commande aura lieu à chaud où 6 procédures seront déroulées (temps de chute des grappes, calibration des indicateurs de position, manœuvrabilité des grappes depuis le contrôle-commande, etc.). Puis des essais emblématiques seront réalisés à l’instar du refroidissement du réacteur via le système de sauvegarde de décharge à l’atmosphère à une vitesse de 50°C/heure, l’arrêt de 4 GMPP pour tester le débit du circuit primaire ou encore le réglage de l’aspersion du pressuriseur et sa régulation« .

Après la divergence, la connexion au réseau électrique, et donc la production des premiers électrons, ainsi que la mise en service commerciale, marquant la production nominale d’électricité seront les temps forts de l’EPR Flamanville.■

La rédaction Sfen

Crédit photo ©EDF – Emmanuel Riche