Sortez les calculettes
On connaît désormais l’enveloppe qui sera allouée au projet de centre de stockage des déchets hautement radioactifs. L’ensemble des différentes phases du projet Cigéo, de la construction à l’exploitation sur plus d’un siècle, au démantèlement, en passant par le « retour au vert » du site, est évalué à 25 milliards d’euros, soit 300 millions d’euros chaque année. Un montant astronomique ? Pas certain. En tout cas, pas si on le compare aux 15 milliards d’euros que coûte chaque année la gestion des ordures ménagères.
Chiffrer Cigéo : un exercice d’évaluation inédit
Évaluer le coût d’un tel projet est un exercice inédit appliqué à aucune autre industrie. Qu’il s’agisse d’une centrale à charbon, d’une usine chimique ou d’une ligne TGV, la grande majorité des constructeurs doit seulement estimer le coût de l’investissement initial. Jamais, dans ces trois exemples, l’exploitant ne doit faire une estimation qui inclue l’exploitation de l’installation, son démantèlement et encore moins la remise en état de l’environnement.
Des innovations sont à attendre
L’Andra précise que « le projet Cigéo est progressif et incrémental » : des innovations sont attendues qui permettront d’améliorer le projet et sa réversibilité au fil du temps.
D’ores et déjà, l’Agence a identifié plusieurs leviers d’actions pour optimiser le coût de l’architecture souterraine : optimiser les kilomètres de galeries nécessaire, les cadences de creusement, la longueur des alvéoles, etc.