[Vidéo] « Le nucléaire n’est ni de gauche, ni de droite »
Alors que la France a élu au début de l’été une nouvelle assemblée nationale, la Déléguée générale de la Sfen Valérie Faudon appelle le futur gouvernement à maintenir le soutien à la filière nucléaire. De nombreux projets ont été lancés et l’ensemble du tissu industriel national est mobilisé, mais a besoin d’un « soutien sans faille » de l’État.
« La France a élu une nouvelle Assemblée, qui va porter les objectifs de décarbonation et de réindustrialisation du pays. La France a lancé, après de longues concertations, un nouveau programme nucléaire.
Petit rappel tout d’abord : l’énergie nucléaire est reconnue comme une énergie bas carbone par le GIEC. Un consensus existe sur le fait que devant l’urgence climatique, on aura besoin de toutes les solutions bas carbone.
L’énergie nucléaire est intégrée dans tous les scénarii mondiaux qui visent à atteindre la neutralité carbone en 2050. C’est notamment pour cette raison que le nucléaire redémarre au niveau mondial : les États-Unis, la Chine et l’Europe affichent des objectifs ambitieux de construction neuves.
Des projets lancés
La France aussi a engagé la relance du nucléaire en parallèle du développement des renouvelables. Elle a commencé tout d’abord des travaux sur le parc existant pour nous permettre d’exploiter les réacteurs actuels pendant 50, voire 60 ans. Elle a lancé la construction de 3 paires d’EPR 2 pour assurer le socle minimal de production à plus long terme. Et enfin elle porte un appel à projets pour des petits réacteurs innovants.
Ces projets cochent toutes les cases : ils assurent notre sortie des énergies fossiles, ils participent à la réindustrialisation du pays et c’est pour cela que 65 % des Français se disent favorable à la construction de nouveaux réacteurs selon une enquête Ifop de 2022 !
Au-delà des alternances politiques
La construction de notre parc nucléaire, dont nous bénéficions aujourd’hui, a été possible, car elle a bénéficié d’un soutien sans faille de l’État, au-delà des alternances politiques et des cohabitations. Le nucléaire n’est ni de droite ni de gauche.
Un nouveau programme a commencé. Ces effets sont attendus sur le temps long, mais ils nécessitent la prise de décisions à court terme, car ces projets sont aujourd’hui sur le chemin critique de la transition.
Aujourd’hui des débats publics ont eu lieu, des appels d’offres sont lancés, des contrats sont signés, des personnes sont embauchées et formées… et c’est tout le tissu industriel français qui est mobilisé pour réussir et a besoin d’un soutien sans faille. »
Pour en savoir plus, vous pouvez retrouver la position intégrale de la Sfen sur ce sujet : le programme nucléaire français, indispensable à la neutralité carbone, nécessite un plein soutien au-delà des clivages partisans. ■