Zhangzhou : la Chine choisit le Hualong 1 à la place de l’AP1000 - Sfen

Zhangzhou : la Chine choisit le Hualong 1 à la place de l’AP1000

Publié le 22 mai 2017 - Mis à jour le 28 septembre 2021
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Une conférence de presse a été organisée le 13 avril 2017 à Pékin par la NEA en concertation avec la SAC (Standardization Administration of the People’s Republic of China) et la NNSA pour présenter « Le plan de mise en œuvre du pilote des codes et normes du réacteur Hualong 1, projet national phare », lançant ainsi les travaux de rédaction des standards pour ce nouveau réacteur chinois.

Selon le plan, la rédaction des standards envisagée s’appuie sur les démonstrateurs du réacteur Hualong 1 construits en Chine et durera 4 ans afin d’optimiser les standards des REP (réacteurs à eau pressurisée) actuellement en application et de mettre en place un ensemble de codes répondant aux besoins de construction des Hualong 1 en Chine et à l’étranger pendant leur durée d’exploitation.

Convergé sur la base de deux concepts (ACP1000 de la CNNC et ACPR1000+ de la CGN), le Hualong 1 dispose des droits de propriété intellectuelle chinoise et constitue un type de réacteur de génération III prêt à l’export.

A présent, deux projets de démonstration équipés du Hualong 1 sur le site de Fuqing et celui de Fangchenggang sont en construction pour appuyer le positionnement du nucléaire chinois à l’international.

Ces dernières années, la CNNC et la CGN ont soutenu de toutes leurs forces le déploiement du Hualong 1 en Chine. Lors des deux sessions parlementaires annuelles tenues à Pékin en mars dernier, M. HE Yu, Président de la CGN, a présenté avec d’autres membres de la CCPPC une motion intitulée « Accélérer la construction en série de centrales nucléaires dotées des technologies du Hualong 1 pour permettre à la Chine d’atteindre son objectif de réduction des gaz à effet de serre ».

M. HE a proposé de privilégier le Hualong 1, réacteur de génération III développé par les acteurs chinois dans le programme de développement de l’énergie électronucléaire, et d’envisager dès que possible la construction en série de ce type de réacteur, avec le lancement annuel de 4 à 6 tranches pendant la période couvrant 2017-2020.

Dans une certaine mesure, cette situation exerce une pression sur le réacteur AP1000, car la centrale nucléaire de Zhangzhou, initialement prévue pour accueillir des réacteurs AP1000, sera finalement équipée des réacteurs Hualong 1.

Selon une annonce diffusée le 12 avril 2017 par Taihai Manoir Nuclear Equipment Co Ltd, ce dernier a été retenu par la CNPE pour fournir les tuyauteries primaires et les lignes d’expansion aux tranches 1 et 2 de Zhangzhou dans le Fujian et aux tranches 3 et 4 de Changjiang dans le Hainan, qui seront toutes équipées des réacteurs Hualong 1.

Cela signifie que la future centrale nucléaire de Zhangzhou sera équipée des Hualong 1 au lieu des AP1000. Cette information a été confirmée par deux personnes de la CNNC, qui est la maîtrise d’ouvrage du projet de Zhangzhou.

Selon une information antérieure, il est prévu que la centrale nucléaire de Zhangzhou accueille la construction de 6 réacteurs AP1000 pour une capacité installée de 7500 MW au total et pour un investissement de 93,2 milliards de RMB (12 milliards d’euros).

Selon une personne proche du dossier, le remplacement de l’AP1000 par le Hualong 1 s’explique essentiellement par des retards importants pris sur le chantier des AP1000 en Chine, nuisant à l’avancement d’un certain nombre de projets de centrales nucléaires.

Au cours de la conférence de presse précitée, l’objectif du parc nucléaire chinois de disposer de 58 GW en 2020 a été réitéré. Dans cette optique, il faut lancer chaque année la construction de 6 à 8 nouvelles tranches. Sur ce sujet, de nombreux experts du nucléaire chinois proposent de privilégier la meilleure technologie pour équiper de nouvelles centrales nucléaires.

Cet article est un résumé d’articles parus dans la presse. Il n’engage en aucun cas ni la responsabilité de l’Ambassade de France en Chine, ni celle de son Service nucléaire.


Par la rédaction et l’Ambassade de France en Chine